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On a eu 1h15 de vol, pas le temps de tricoter un pull en si peu de temps, j'ai donc observé mes futurs conccurents, de places in the bus. Donc, profitant de cette petite heure, j'ai préparé mon plan A avec deux french boys. Je te vois venir d'ici "elle a joué de son decolleté gnagna", nan j'ai joué de mon charme naturellement ravageur tu te doutes bien ( rapport avec deux pulls sur moi, j'avais beau tirer dessus le decolleté ça se voyait pas!)
Donc mon plan A était ma foi fort simple, je sympathise avec eux, ils m'aident à porter les valises, et à pousser les gens pour rentrer dans le bus. Tu vois pas que mon plan merdique A a littéralement foiré, puisque ces jeunes cons étaient en transit à Paris....Donc, là moi pleine de ressources, je te dégaine le plan B
Plan B : Une fois arrivée, valises recupérées...direction les bus, (ou je te passe les détails du pourquoi du comment on a mis du temps à les trouver...) et là un people que t'as même pas idée. Ni une, ni deux, degaine le new plan.
"mini-morue, tu restes là tranquillement, tu parles pas aux inconnus, je reviens dans quelques jours, t'es sage allez bisous" hop, tu te doutes bien larmes.
"oh pleure pas, on va faire un jeu si tu veux, je te donne 1€ par jour et tu te débrouilles pour atteindre Paris, la première arrivée a gagné ( toi aussi tu trouves que j'ai des références télé de merde, je te dirai que tu n'as pas tort)" Hop, enormes sanglots. Là, maintenant on est prête.
Oh ça va, t'aurai fait la même, une mini-morue en pleure, ça attendrie les gens et hophop ils te cèdent leur place.... Les gens, je te jure, ils ont pas de coeur, même avec une enfant en larmes, ils te LA cèdent pas leur place! EGOISTES!
Après quelques heures d'attente, environ...on pourrait dire que ça serait approximativement, de l'ordre de, un peu plus de 2h, à voir passer des bus plein à craquer ( et accessoirement voir des gens se foutrent sur la figure...), j'étais à deux doigts de crier "Monde de putes", et t'avoueras que c'était moyennement classe. Il a bien fallu que je dégaine, mon plan C.
Hop, direction le monsieur qui te fait monter dans les bus, je dégaine grand sourire, yeux de bibiches et tout le tralala, que je lui explique que là faut que je monte dans le prochain bus, parce que j'ai une enfant sur le point de crever de froid, de fatigue, et de faim (oui bon j'en ai rajouté un peu... ) Et ben, n'empêche que le bus d'après était pour nous.
Conclusion : Jour de grève, tu sors le decolleté, ton plus beau sourire... Bref, tu auras tiré la conclusion tout seul qu'en période de grève, vaut mieux être une fille.
T'en doutes... Quand il a fallu se retaper toutes les marches à monter, tu crois qu'on a porté nos valises, bah nan y'a trois jeunes hommes qui nous ont proposé leur aide.
T'as saisi maintenant? Après, si t'es un homme je peux pas te conseiller, enfin tu peux toujours tenter de te travestir, je dis ça, je dis rien...